Les annonces du Premier ministre devant les députés à l’Assemblée nationale le 28 avril n’ont pas éclairci la situation ni permis de comprendre comment serait organisée la reprise de l’école le 11 mai. Les parents d’élèves réclament un discours clair et demandent à participer à la réflexion et aux décisions d’organisation de la reprise de l’école.

La responsabilité de l’Etat est engagée pour éviter que les établissements ne deviennent des foyers épidémiques et les enfants des vecteurs de transmission du virus dans les familles. Nous exigeons maintenant un plan d'action intégrant des garanties sur l'entretien des locaux et l'approvisionnement en masques, blouses, gants et tests car l'ouverture d'une école engage la puissance publique. Le flou gouvernemental et la délégation de la responsabilité aux collectivités nous inquiètent car elle entérine une inégalité de fait entre les territoires et entre les écoles.

A cette heure-ci, les décisions reviennent aux villes au cas par cas. Nous sommes aussi suspendus à la date du 7 mai pour connaître la situation des collèges. Durant cette attente, toutes les rumeurs circulent, laissant les parents démunis et inquiets, s’ajoutant à l’anxiété et au malaise dû au confinement. De nombreux points ne sont toujours pas éclaircis :

• Quel est le public prioritaire qui sera accueilli dans les classes ?
• Comment seront gérés les flux d’élèves pendant les ouvertures, fermetures, interclasses, cantine, récréations durant la journée scolaire ?
• Quelle continuité pédagogique pour les groupes non accueillis ?
• Quelle continuité pédagogique pour les élèves ne pouvant être accueillis physiquement ?
• Comment cette continuité pédagogique pourra être assurée par des professeurs en présentiel toute la journée ?
• Quels moyens seront mis en œuvre pour lutter contre le décrochage scolaire dans ces nouvelles conditions d’enseignement ?
• Quelle sera la prise en charge des élèves bénéficiant d’AVS ou de moyens spécifiques ?
• Quelles cellules d’écoute dans les établissements ?

Pour toutes ces questions et d’autres encore concernant la sécurité physique et mentale des élèves, de leurs professeurs et de l’ensemble des personnels au sein des écoles, nous réclamons l’organisation extraordinaire de conseils d’écoles, de Conseil d’administration et CHSCT pour échanger entre chefs d’établissements, IEN, représentants des collectivités, des enseignants, des parents d’élèves, des élèves dans le second degré etc. afin que tous les acteurs de la communauté éducative soient associés dans les décisions et l’organisation du retour en classe.

Nous devrons être particulièrement vigilants sur la situation des élèves bénéficiant d’un AESH.

Quant aux sondages transmis aux parents, nous refusons l’injonction de nous engager « définitivement » alors que le flou règne.

Nous sommes révoltés du faux « choix » laissé aux parents alors que beaucoup vont perdre leurs revenus si leur enfant ne retourne pas à l’école.

Nous demandons donc que le congé pour garde d’enfants soit prolongé pour toutes les familles qui devront concilier le retour à l’école et les contraintes professionnelles afin que tous bénéficient d’un retour serein à une vie « normale ».

Pour les parents de primaire
Vous pouvez répondre au sondage de la FCPE 92 à partir du lien suivant :
https://framadate.org/wYYokZ42EhtnAdLY