Déclaration liminaire de la FCPE 92 au CDEN des Hauts-de-Seine du 26 juin 2018
Nanterre, le 26 juin 2018
Madame la Directrice Académique,
Lors de la réunion du 21 juin que vous avez présidez sur l’ajustement de la carte scolaire du premier degré, vous n’avez pas à cette occasion annoncée des décisions plus conformes à la situation des écoles des Hauts-de-Seine et aux besoins des élèves, que celles prises fin janvier 2018, qui avaient consterné les parents d’élèves et la communauté éducative dans un grand nombre de villes.
Si les parents d’élèves se satisfont de voir les effectifs baisser significativement dans les CP et les CE1 de l’éducation prioritaire, ils sont inquiets concernant les modalités pratiques de la mise en place de ces dispositifs localement. Les parents s’interrogent également à propos des méthodes pédagogiques, forcément différentes, qui devront être mises en application dans ces nouvelles structures. Les enseignants qui en auront la charge ont-ils été ou seront-ils formés à tant pour la rentrée?
Cette satisfaction, mêlée d’inquiétude, ne signifie pas que nous ne sommes pas attentifs à l’évolution des effectifs par ailleurs, ni aux moyens de remplacement disponibles sur le département.
Afin d’éviter la mise en concurrence des classes à effectifs de 12 et des autres classes, il est indispensable que les moyennes par école ou par ville soient calculées en excluant ces classes particulières. Les parents de la FCPE refusent l’effet de vases communicants. La baisse des effectifs dans les CP et CE1 en REP ne soit pas avoir pour conséquence l’augmentation des effectifs dans les autres niveaux en REP ni partout ailleurs dans le département.
La FCPE 92 rappelle son indignation suite aux nombreuses fermetures de classes annoncées, qui touchent particulièrement les maternelles. Ces fermetures entraîneront quasiment partout une hausse du nombre d’enfants par classe, ce qui aboutira à une dégradation des conditions d’apprentissage des élèves et particulièrement des plus fragiles.
L’augmentation des effectifs dans les écoles maternelles aura mécaniquement pour conséquence de réduire la scolarisation des moins de trois ans, alors que certains enfants ont pourtant un besoin évident de fréquenter dès leur troisième année cette école dont le monde entier reconnaît la qualité.
La FCPE tient également à rappeler son extrême sensibilité au problème du remplacement des enseignants absents. Les moyens consacrés par votre direction sont, depuis de nombreuses années, insuffisants en quantité et en qualité. Il est indispensable de lancer un plan efficace de recrutement et de formation.
Si nous connaissons les difficultés de recrutement, nous refusons de les considérer comme une fatalité. En tant que représentante de l’État qui a fait du primaire une priorité, nous vous demandons d’obtenir les moyens matériels et humains permettant à la fois de ne pas supprimer de classes, de mettre en place les dispositifs innovants et de disposer d’un nombre de remplaçants formés suffisants pour que pas une classe ne se retrouve une seule journée sans enseignants dans les Hauts-de-Seine.
Merci pour votre attention.