Déclaration liminaire de la FCPE 92 au CDEN des Hauts-de-Seine du 20 septembre 2018

En cette rentrée scolaire de septembre 2018 le ministère de l’Éducation Nationale manque à sa mission d’offrir une égalité d’accès au service public de l’éducation.

 

La manière dont les lycéens et leurs familles sont traités est indigne.

Trop d’enfants et de familles sont laissés sur le côté.

Dans les Hauts de Seine c’est plus de 550 élèves (essentiellement des lycéens) sans affectation au 6 septembre.

Nous constatons que les effectifs supérieurs à 35 élèves par classe sont généralisés dans les lycées. Qu’en sera-t-il suite à l’annonce des 1800 postes supprimés dans le secondaire pour 2019 ?

Nous avons été surpris de découvrir qu’Affelnet, dont les objectifs sont la transparence et l’égalité de traitement, peut prendre en compte les résultats scolaires (LSU). Si c’est le cas, dans quelles conditions ?

La procédure principale Parcoursup a pris fin le 5 septembre, mais au vu du nombre de jeunes sans proposition d’affectation, nous craignons que certains se retrouvent sur le carreau.

Quelles sont les améliorations proposées?

Nous souhaiterions également avoir des précisions sur la réforme du bac.

 

D’autre part, dans le primaire, trop d’enfants et de familles ont été laissées dans le flou.

Des dizaines d’écoles attendaient fébrilement le comptage de rentrée pour savoir si le nombre d’enfants était suffisant pour ouvrir ou bien simplement maintenir une classe.

Outre l’angoisse générée pour les enfants, les parents et les enseignants, ce sont également des organisations d’écoles à changer en très peu de temps.

Les parents d’élèves se sont particulièrement mobilisés à ce sujet.

Ceci montre un manque d’anticipation de l’Éducation Nationale par rapport aux données démographiques.

Pouvez-vous nous communiquer les effectifs par établissement pour tout le département ?

 

Cette rentrée scolaire est également marquée par le retour à la semaine de 4 jours dans un grand nombre de municipalités des Hauts-de-Seine. L’Éducation Nationale peut-elle s’engager dans une démarche d’évaluation comparée entre des communes qui auraient choisi des rythmes différents : par exemple, Issy-les-Moulineaux, qui reste à 4 jours ½, et s’est portée volontaire pour une telle démarche d’évaluation comparée, et sa voisine Boulogne-Billancourt, qui a fait le choix du retour à 4 jours.

 

Autre sujet émergeant en cette rentrée : pour les PAI prévoyant dans le protocole d’urgence la possibilité d’utilisation d’adrénaline, le médecin scolaire aurait pour directive de ne pas autoriser la cantine scolaire classique du midi et du goûter. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet ?

 

Enfin nous nous félicitons que la FCPE ait signé la tribune parue dans Libération le 17 septembre, intitulée “Rentrée scolaire : de trop nombreux enfants à la porte de l’école“.

Dans les Hauts-de-Seine, peut-être plus qu’ailleurs, plusieurs maires font preuve d’une imagination sans cesse renouvelée pour freiner voire empêcher la scolarisation des enfants des familles hébergées en hôtel social. La menace de mise à la rue par le 115 qui pèse sur les familles depuis le mois de juin 2018, suite à l’introduction de conditions restrictives pour l’accès à l’hébergement d’urgence en Île-de-France, semble avoir accru les velléités exclusives des édiles. Les services municipaux de certaines villes retardent l’autorisation d’accès à l’école ou aux services périscolaires en spéculant sur le fait que quelques familles vont être mises à la rue et ne dépendront plus de leur territoire.

 

L’obligation scolaire doit être garantie par les services de l’Etat. Les préfets, via les DASEN, doivent contraindre sans aucune attentes les maires à scolariser tous les enfants hébergés dans leur circonscription et leur autoriser l’accès aux services périscolaires s’ils sont proposés sur leur ville.

 

La FCPE 92 reste attentive et mobilisée, notamment sur tous les points évoqués.