Pour la scolarisation de tous les jeunes!

Voeu présenté en CDEN du 10 octobre 2016

Pour la scolarisation de tous les jeunes!

Vœu présenté en CDEN du 10 octobre 2016

De nombreux jeunes étrangers, souvent isolés, arrivent chaque année en France. Ces jeunes veulent aller à l’école. Leur permettre de le faire est la meilleure garantie de leur intégration future.

Ceux qui ont moins de 16 ans à leur arrivée passent des tests de niveau dans les CIO (Centre d’Information et d’Orientation). La plupart peuvent reprendre une scolarité normale.

Les plus de 16 ans attendent de longs mois, parfois en vain, avant qu’une place correspondant à leur niveau et à leur souhait ne soit trouvée, au motif que la scolarité n’est plus obligatoire pour eux.

D'autres jeunes, considérés trop âgés ou d’un niveau scolaire insuffisant, se voient refuser par l’Education nationale tout espoir de reprise d’études.

Pour les jeunes isolés s’ajoute la nécessité d’un hébergement et d’un accompagnement social. Cette mission incombe à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) qui doit protéger et soutenir les jeunes jusqu’à 21 ans.

Dans les faits, tous ne bénéficient pas de cette protection ou seulement de façon temporaire et partielle.

Des examens médicaux et des tests osseux controversés sont utilisés pour estimer l’âge de ces jeunes et exclure certains de ces dispositifs.

Les représentants de parents de la FCPE 92 et les syndicats d’enseignants de la FSU (le Snuipp-FSU, le Snes-FSU, le Snuep-FSU) réunis en CDEN le 10 octobre 2016, demandent que tous les jeunes étrangers, mineurs comme majeurs, qui veulent être scolarisés en France:

  • voient leur niveau scolaire, leurs compétences et leur maîtrise du français évalués sans retard et dans des conditions appropriées;
  • soient scolarisés dans une formation correspondant à leur niveau et à leur souhait d’orientation;
  • bénéficient réellement du soutien matériel, éducatif et psychologique de l’Aide Sociale à l’Enfance.

L’éducation est un droit pour tous ceux qui souhaitent commencer leur scolarité ou poursuivre leur formation initiale, y compris pour les jeunes étrangers récemment arrivés sur notre territoire.

Les représentants de parents de la FCPE 92 et les syndicats d’enseignants de la FSU exigent que la Direction départementale de l’Éducation nationale se mobilise pour rendre effective la scolarisation de tous.