Mauvaises filles : incorrigibles et rebelles

Depuis le 28 septembre 2016, l’ouvrage « Mauvaises filles : incorrigibles et rebelles » est disponible aux Éditions Textuel.
Source: Ministère de la Justice -- Ecole Nationale de Protection Judiciaire de la Jeunesse – 2016/09/28.

Déviantes ou dissidentes ?

L’ouvrage « Mauvaises filles : incorrigibles et rebelles » est disponible aux Éditions Textuel. Le 28 septembre 2016 marque la sortie de l’ouvrage « Mauvaises filles : incorrigibles et rebelles ». Si les « mauvais garçons » ont leurs héros, de Gavroche à Joey Starr en passant par James Dean, les « mauvaises filles » sont les invisibles de l’Histoire. Dans cet ouvrage, les auteurs dévoilent ces ombres fugaces qui surgissent au détour d’archives médicales ou judiciaires : « vagabonde », « hystérique », « fille-mère », « prostituée », « fugueuse », « cheffe de bande », « punk », « crapuleuse »…

Par le biais d’une vingtaine de portraits incarnés de « mauvaises filles » jugées immorales, de 1840 aux années 2000, les auteurs rendent un visage et une histoire à ces destins orageux. Ils cartographient les lieux qu’elles traversent ou qui les enferment – lieux de perdition (fête foraine, guinguette, bal), de coercition (internat, couvent, prison, asile), de soumission (maison close, foyer familial).

Étouffées et contraintes depuis des décennies par le poids des normes juridiques, religieuses, médicales, familiales, ces mineures « incorrigibles et rebelles » ont néanmoins fini, à travers leurs résistances, par devenir des actrices du changement social, culturel et politique.

Alors, déviantes ou dissidentes ?

Cette publication est disponible aux Éditions Textuel. Elle marque le point culminant d’une célébration, d’une invitation à revisiter l’histoire et à honorer la mémoire de ces mauvaises filles.

Les mauvaises filles à l’honneur

L'exposition itinérante « Mauvaises filles : déviantes et délinquantes XIXème XXème siècles », qui aborde la question du regard posé sur la déviance juvénile féminine par la justice et la société, avait servi de cadre à l’organisation de la journée des mauvaises filles en mars 2016 au site central de l’ENPJJ. Docteure en Histoire, Véronique BLANCHARD est responsable du Centre d’exposition historique (CEH) de Savigny-sur-Orge. Rattaché au service de la recherche et de la documentation de l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), le CEH est un espace dédié à l’histoire de l’enfance en justice des XIX/XXème siècles. Véronique BLANCHARD co-signe cet ouvrage avec David NIGET, maître de conférences en Histoire à l’Université d’Angers. Tous deux sont membres du comité de rédaction de la Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière » (RHEI), qui est l’une des 4 publications de l’ENPJJ. Ils ont également activement participé à l’organisation, à la promotion et à la diffusion de l’exposition « Mauvaises filles : déviantes et délinquantes XIXème XXème siècles ».

Cette exposition itinérante, qui aborde la question du regard posé sur la déviance juvénile féminine par la justice et la société, avait servi de cadre à l’organisation de la journée des mauvaises filles en mars 2016 au site central de l’ENPJJ.

Elle est actuellement visible aux Archives départementales du Nord.