COMMUNIQUÉ

Comité Régional Île de France, le 02 octobre 2019.

Le Comité Régional Île de France des parents d'élèves FCPE exprime sa vive émotion à propos de ce qui s'est passé à l'école maternelle Méhul de Pantin, en Seine-Saint-Denis le 22 septembre dernier. Elle présente ses condoléances à la famille de Christine Renon, et assure de son soutien tous les directeur.trice.s, les enseignants.es, les élèves et les parents de la ville de Pantin.

Nous sommes profondément affectés. Notre politique envers la communauté éducative est de favoriser au maximum le dialogue, entre parents, entre parents et enseignants, et avec les équipes de direction, dans les écoles, les collèges ou les lycées.

Dans une société rongée par la crise, provoquant le repli sur soi, l'individualisme ; la perte de cette habitude de se parler lorsqu'il y a un problème, d'échanger, humainement, simplement ; engendre des situations de plus en plus dramatiques, jusqu'à ce drame que la famille de Mme Renon est en train de vivre.

Les réformes successives et contradictoires de ces dernières années ont aggravé la situation et accablent les acteurs du système éducatif : personnels de l'Éducation, élèves, parents, enseignants et surtout les directeurs et directrices d'école, dont les établissements accueillent des effectifs toujours plus importants et sur qui repose une charge de plus en plus grande.

Ces décisions dont le motif premier est la réalisation d'économies financières, nous en restons convaincus, détériorent le fonctionnement de l'École, distendent les liens qui existaient entre les partenaires, déshumanisent les relations, isolent et engendrent des drames.

Il faut y mettre un point d'arrêt. Nous nous faisons l'écho de la parole des parents d'élèves de Pantin : "Le geste de Christine Renon est porteur de messages clairs ; nous vous demandons de les entendre et d'en prendre acte, et nous attendons un engagement fort en faveur des écoles de Pantin, des écoles de Seine-Saint-Denis, des écoles des zones sensibles" ...de toutes les écoles.

Pour cela, il faut retrouver le chemin du dialogue, l'habitude du collectif, de l'action collective et de la véritable coéducation.

La bienveillance ne doit pas être un vain mot, mais doit être le guide de tous.

Ensemble, parents et professeurs peuvent faire de grandes choses. Isolés, chacun dans un prétendu « rôle », ils ne peuvent qu'échouer à faire grandir les futurs femmes et hommes que sont nos enfants. C'est l'avenir de notre société qui est en jeu.